Comment devenir cordiste : Les prérequis

Dans la première partie, tu trouveras les liens pour écouter le podcast « Comment devenir cordiste : Les prérequis.
Dans la seconde, place à l’article de blog pour aller plus loin.
Bonne écoute et bonne lecture !

pour devenir cordiste (CQP) il faut valider la grande hauteur. Voici un stagiaire sur une tour de 50m

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Les prérequis indispensables pour devenir cordiste : ce qu’il faut savoir avant de te lancer

Avant de te lancer dans les travaux sur corde, il faut comprendre les bases, les vraies. Ce métier, il attire du monde, mais il demande une vraie implication, de la rigueur (autour de la sécurité) et un minimum de préparation.

Il existe trois certifications principales pour devenir cordiste en France :

  • Le CQP Travailler sur corde  (Certificat de Qualification Professionnelle)
  • Le CATS Superviseur ( Niveau BAC +2 )
  • L’IRATA, reconnu à l’international.

Les prérequis communs : simples mais obligatoires

Pour chacune de ces certifications, certains prérequis sont incontournables.
Déjà, il faut parler et comprendre le français. Pas besoin d’être écrivain, mais tu dois savoir lire, comprendre les consignes et répondre à un QCM. Pendant l’examen, la communication avec le jury est essentielle. Si tu ne captes pas bien les instructions, ça peut vite coincer.

Le certificat médical

Ensuite, tu dois fournir un certificat médical de non-contre-indication aux travaux en hauteur. Va voir ton médecin traitant (ou un généraliste si t’es en déplacement), explique-lui que tu veux bosser dans les travaux sur corde. Sois honnête sur ta santé, c’est important (vertige, handicap physique ou mental). Ce métier n’est pas fait pour tout le monde et mieux vaut savoir si tu es apte.

CQP : la première marche pour devenir cordiste

Le CQP Travailler sur corde initial, c’est le premier step. Pas besoin d’expérience, juste les prérequis de base. Par contre, à la fin de ta formation, il faudra avoir ton SST (sauveteur secouriste du travail), souvent inclus dans la formation.

Si tu veux monter en grade, le CQP Travailler sur corde confirmé est la prochaine étape.

Pour en savoir plus sur le CQP, clic ici.

CATS S : la voie longue mais solide

Le CATS Superviseur, proposé notamment par le Greta de Die, est plus exigeant : un cursus de deux ans en alternance. Pour y accéder, il te faudra un niveau BAC minimum, savoir communiquer en français, et bien sûr, le fameux certificat médical. L’entrée se fait sur dossier, et un test de positionnement est prévu pour évaluer ta capacité à suivre la formation. Le Greta de Die propose aussi le CQP travailler sur corde.

Pour en savoir plus sur le CATC S, clic ici.

IRATA : pour ceux qui visent l’international

Avec l’Irata, les prérequis sont plus simples : certificat médical, capacité à communiquer (français ou anglais, selon les centres). Pas besoin d’expérience pour le niveau 1, mais pour progresser, tu devras justifier 1000 heures de travaux sur corde et 1 ans entre chaque niveau.

Tu tiens un logbook où tu notes toutes tes heures. C’est carré, facile à suivre, et reconnu dans plein de pays si tu veux bosser à l’étranger.

Pour en savoir plus sur l’IRATA, clic ici.

Se préparer physiquement et mentalement pour devenir cordiste : un passage obligé avant la formation

Si tu veux devenir cordiste, il ne suffit pas juste de t’inscrire à une formation. Ton corps, et ta tête, doivent suivre. Les travaux sur corde, c’est physique, intense, mais il ne faut pas non plus sous-estimer la partie théorique. Tout commence dès le premier jour.

exercice demandé au CQP pour devenir cordiste (ligne de vie)

Pourquoi la préparation physique est essentielle

Une fois que tu connais ta date d’entrée en formation pour devenir cordiste, que ce soit pour le CQP, le CATS S ou l’Irata, prépare-toi sérieusement. Pas besoin d’être un pro du sport mais il faut remettre ton corps en route. Crée-toi une routine : un peu de sport tous les jours, du renforcement, du gainage, de la mobilité. Tu peux courir, nager, faire des exercices de base, peu importe. L’important, c’est d’arriver prêt.

Sois-en sûr

Parce que soyons clairs : la formation pour devenir cordiste, elle pique. Tu vas passer plusieurs heures par jour à monter, descendre, répéter des manip techniques de corde. Le corps fatigue vite si tu ne l’as pas préparé.

Et je te le dis franchement : j’en ai vu des gars arriver sans entraînement. À la deuxième semaine, déjà des douleurs, des tendinites. Et quand il te reste encore des jours intenses à tenir, c’est pas l’idéal. Que ce soit sur 5 jours comme pour l’Irata, ou 4 à 5 semaines pour le CQP ou plus pour le CATC S, si tu ne veux pas subir, prépare-toi.

La théorie : l’autre gros morceau à ne pas négliger

Mais attention, ce n’est pas que physique. La théorie, elle aussi peut te faire mal si tu n’es pas prêt à suivre. Entre les règles de sécurité, la réglementation, le matériel, les nœuds, les normes a apprendre… t’as de quoi faire. Et si tu prends du retard, si tu laisses passer des points en te disant que « ça va le faire », tu peux vite te retrouver sous l’eau.

Garde en tête que la formation est courte, dense, et qu’il faut rester concentré. Ne te laisse pas dépasser. Un bon équilibre entre ton physique et ton mental, c’est ce qui fera que tu tiendras du début à la fin.

Une bonne hygiène de vie, avant et pendant

Se préparer physiquement, c’est aussi avoir une hygiène de vie correcte. Si tu tapes du fast-food tous les jours, dors mal, et ne t’étires jamais, tu vas vite le sentir.

Pendant ta formation, continue le taf : bois beaucoup d’eau, étire-toi le soir, garde une base de sport légère. Ce sont ces petits trucs qui feront une énorme différence, pas seulement pour tenir pendant la formation, mais pour durer dans ce métier. Et sache que tu peux ne pas être présenté à l’examen parce que tu as des douleurs.

Si tu veux y rester longtemps, prends soin de ton corps et de ta tête dès maintenant

Les qualités humaines indispensables pour devenir cordiste

Au-delà des certifications et de la condition physique, il y a des qualités personnelles qui font toute la différence dans les travaux sur corde. Ce sont souvent ces aspects-là qui permettent de tenir, d’évoluer, et surtout, de rester professionnel dans les situations les plus complexes.

Aimer travailler en équipe : non négociable

Tu seras rarement seul dans ce métier. Presque toujours en binôme, parfois en petite équipe, et sur certains chantiers, tu peux te retrouver à bosser à 10, 20 ou 30. Si t’aimes vraiment travailler seul, pose-toi la question : ce métier est peut-être pas pour toi.

C’est pas grave si tu ne sais pas encore bosser en équipe. Ça, ça s’apprend. Ce qui compte, pour devenir cordiste, c’est d’en avoir envie. Parce qu’il y aura des binômes avec qui le courant passe bien… et d’autres avec qui le feeling passera moins. Pourtant, il faudra faire le taf, ensemble, toute la journée. Donc, oui : le relationnel, la communication et le respect, c’est la base.

Garder son sang-froid : essentiel dans certaines situations

Tu vas parfois te retrouver dans des environnements hostiles : poussière, bruit, chaleur, froid, vent… Et tu ne pourras pas toujours bien communiquer, même avec la radio. Dans ces moments-là, perdre ton calme peut mettre tout le monde en danger.

Un bon exemple ? Une opération d’héliportage en TP sur une falaise. L’hélico au-dessus, la poussière, les petits cailloux, le vent, le bruit, communication difficile avec ton binôme et pourtant faut réceptionner du grillage lourd et volumineux. Là, rester lucide, ne pas paniquer, c’est capital. On ne t’apprend pas ça dans un manuel, c’est une qualité que tu dois cultiver.

Être capable d’apprendre vite et s’adapter

Tu vas souvent devoir faire des choses que tu n’as jamais faites avant. On te montre une manip, tu dois reproduire. Pas besoin d’être parfait, mais il faut percuter vite, observer, retenir, refaire.

Et ça rejoint une autre compétence clé : la polyvalence. Même si tu as un domaine de prédilection, le terrain te demandera parfois autre chose. “Tu peux aller filer un coup de main sur un autre chantier ?” – et là, tu suis un collègue, tu apprends sur le tas. C’est ça aussi, les travaux en hauteur : savoir t’adapter et apprendre tout les jours.

Accepter les conditions météo : c’est pas du bureau

Il faut aussi aimer travailler dehors. Parce que tu vas en voir, du ciel.

Le printemps et l’automne, c’est souvent les saisons les plus agréables… bon, après, ça dépend aussi d’où tu bosses. Mais l’hiver, sous la flotte, ou en plein été sous 38°, c’est une autre histoire. Tu peux pas changer la météo, mais tu peux choisir comment tu y réagis. Bien sûr, une bonne organisation des travaux sur corde prend en compte les conditions météo. Mais parfois, ce n’est pas idéalement anticipé… Et là, imagine devoir changer une vitre à 80 mètres de haut avec 70 km/h de vent. À un moment, c’est aussi notre responsabilité, en tant que technicien cordiste, de savoir dire stop et reporter l’intervention si ça devient dangereux pour nous ou pour les autres.

Booster son profil pour devenir cordiste : ce qui peut vraiment faire la différence

Tu veux devenir cordiste ? Très bien. Mais si tu veux trouver du boulot plus facilement, négocier ton salaire, et éviter les galères post-formation, il y a un truc que peu de gens anticipent : la valeur de ton bagage pro avant même d’arriver sur corde. Eh oui, c’est un métier où les doubles compétences sont vraiment les bienvenues

Un technicien cordiste en train de remonter sur corde.
Merci mon Quentin pour la photo.

Les diplômes et compétences complémentaires : un vrai levier

Pour devenir cordiste, avoir des certifications ou de l’expérience dans des secteurs comme le bâtiment, le TP ou l’industrie peut clairement faire la différence. Maçonnerie, soudure, peinture ACPA, contrôle non destructif (CND)… Toutes ces compétences sont recherchées. Parce que les entreprises n’ont pas juste besoin de gens qui savent grimper. Elles cherchent des profils complets.

Et ces profils-là, elles sont prêtes à les payer plus cher.

Donc si t’as déjà ce genre de compétences : mets-les en avant. Et si tu ne les as pas encore, tu peux les acquérir. Par exemple, une mission d’intérim dans le BTP ou en tant que manœuvre peut vraiment enrichir ton CV.

Bon à savoir

Tu peux aussi profiter de ta formation en travaux sur corde pour suivre des modules métier. En gros, pendant quelques jours, un formateur va t’apprendre les bases d’un domaine — par exemple, de la maçonnerie au sol, puis sur corde, si tu choisis le module maçonnerie. Et si ce n’est pas trop ton truc, pas de panique : les centres de formation agréés CQP et CATC proposent plein d’autres modules selon les spécialités. N’hésite pas à contacter plusieurs centres pour comparer les offres et choisir ce qui te correspond vraiment. C’est une stratégie simple, mais super efficace.

Mon exemple perso : un détour qui a payé

Quand j’ai passé mon IRATA 1, j’étais motivé mais le travail ne venait pas, j’ai vraiment galéré. Surtout avec seulement un IRATA 1 (j’en parlerai dans un prochain article). Donc j’ai bossé un an en maçonnerie générale. Rien à voir au départ, mais quand j’ai ajouté ça à mon CV, les portes se sont ouvertes plus facilement.

Pourquoi ? Parce que j’avais un truc concret à apporter en plus de mes compétences en travaux sur corde.

Conclusion : Ce qu’il faut vraiment retenir avant de devenir cordiste

Devenir cordiste, ce n’est pas juste grimper sur deux cordes. Les travaux d’accès difficile est un métier exigeant, complet, qui demande bien plus qu’une simple certification.

  • Avant même la formation, il faut comprendre les prérequis administratifs et médicaux, choisir la bonne voie (CQP, CATS S, IRATA), et s’y préparer sérieusement.
  • Ensuite, il y a le corps à préparer. Sans condition physique, la formation peut vite devenir un calvaire. Et attention, la théorie aussi est dense, donc il faut rester focus pour ne pas se retrouver submergé.
  • Ce métier, c’est aussi une affaire de caractère : aimer travailler en équipe, garder son sang-froid, apprendre vite, s’adapter à toutes sortes de situations, et accepter de bosser en extérieur, par tous les temps.
  • Enfin, si tu veux mettre toutes les chances de ton côté pour trouver du boulot et bien démarrer, pense à enrichir ton profil avec des compétences du bâtiment, du TP ou de l’industrie. Même quelques missions en intérim peuvent faire la différence sur un CV.

C’est pour toi

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