Découverte du métier de cordiste ?
Dans la première partie, tu trouveras les liens pour écouter le podcast « Découverte du métier de cordiste ».
Dans la seconde, place à l’article de blog pour aller plus loin.
Bonne écoute et bonne lecture !

Merci Bruno pour la photo
Voici les différents liens pour l’écoute des podcasts.
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Qu’est-ce qu’un cordiste ?
Avant toute chose, non… un cordiste n’est pas un accordeur de cordes, ni un artisan qui tresse des paniers en osier (même si certains ont déjà osé la blague). Un cordiste, c’est avant tout un travailleur en hauteur spécialisé dans les travaux sur cordes.
Toutes les tâches qui seront amenées à être réalisées seront plus difficiles physiquement, car contrairement à d’autres métiers en hauteur, un technicien cordiste n’a pas réellement de point d’appui, à proprement parler, comme une personne sur une toiture, une charpente ou même au sol.
Chaque tâche prend plus de temps et est plus difficile. C’est un métier dur.
C’est pour cela qu’en formation travaux sur corde, on parle beaucoup d’ergonomie au poste de travail, c’est-à-dire avoir sa zone d’intervention ni trop haute ni trop basse, et du bon côté en fonction de si l’on est droitier ou gaucher.
L’élasticité de la corde est également à prendre en compte.
Dans ce métier, un cordiste évolue donc littéralement dans le vide, suspendu à ses cordes, pour effectuer des tâches techniques : maçonnerie, peinture, maintenance, inspection, nettoyage… Chaque intervention est un défi physique et technique.
Mais pourquoi faire appel à un cordiste plutôt qu’à une nacelle ou un échafaudage ? La réponse est simple :
Quand les moyens traditionnels sont impossibles à mettre en place ou tout simplement trop dangereux, les techniciens cordiste deviennent la solution.
Le Code du Travail est très clair : la priorité est donnée aux équipements de protection collective (EPC) comme les nacelles ou les échafaudages. Car ils sécurisent automatiquement, sans aucune réelle action du travailleur ou des travailleurs.
À l’inverse des Équipements de Protection Individuelle (EPI), qui, eux, demandent une action pour être utilisés et nécessitent parfois une habilitation. Ils ne protègent qu’une seule personne.. Mais dès lors que ces dispositifs (EPC) ne peuvent pas être installés (ou qu’ils représentent un risque supérieur), les cordistes sont appelés à la rescousse.
C’est ce qui fait d’eux des spécialistes des accès difficiles. Ils vont là où personne d’autre ne peut aller. Et en bonus ? Ils profitent parfois de points de vue incroyables, sur les toits de Paris, les falaises du Sud ou a l’intérieur de monument historique. Une petite récompense pour des interventions souvent éprouvantes et techniques.
Mais attention, le métier ne se résume pas à une belle vue. Il implique aussi des contextes plus durs voir hostiles : travail dans la poussière, la graisse, le froid, la pluie, milieux sombre, zone ATEX (atmosphères explosives)… Il faut une vraie capacité d’adaptation, une rigueur concernant la sécurité, et un bon mental pour évoluer dans ces conditions.
Les environnements d’intervention des techniciens cordistes
Le métier de cordiste ne se limite pas à un seul secteur. Ils intervient dans des environnements variés, parfois extrêmes, où la sécurité en hauteur est une priorité constante. Voici les quatre grands domaines dans lesquels un technicien cordiste peut évoluer.
Le milieu urbain
Dans les petites comme les grandes villes, les cordistes réalisent des travaux sur corde sur les façades, toitures ou structures d’immeubles. Ces interventions peuvent inclure :
- de la peinture en hauteur
- des travaux de maçonnerie ou de couverture
- la recherche de fuites
- le remplacement de vitres
- et bien d’autres tâches nécessitant un accès difficile
Le milieu industriel
Dans les usines, raffineries, ports autonomes ou encore sur les éoliennes, les cordistes sont appelé pour des tâches techniques telles que :
- le passage de câbles
- les contrôles non destructifs (CND)
- la peinture industrielle (comme la certification ACQPA en milieu marin)
- ou encore l’entretien de structures en zone offshore (pétrolière ou gazière)
- maintenance
Le secteur des travaux publics (TP)
En milieu naturel ou montagneux, le technicien cordiste participe :
- Sécurisation de falaises
- Pose de grillages anti-chute de pierres
- Stabilisation de terrains
- forage
- pont suspendu
L’événementiel
Moins connu, ce domaine fait appel aux cordistes pour :
- l’installation de bâches publicitaires en hauteur
- le montage de scènes de concert
- ou la mise en place de structures temporaires pour des événements publics

Les missions du technicien cordiste : un métier polyvalent et exigeant
Dans ce métier, on nous apprend à être polyvalents.
Professionnel des travaux en hauteur, on peut être spécialisé dans une seule tâche, mais au fur et à mesure, on nous demande d’être capable d’intervenir dans des contextes variés, sur des missions très différentes les unes des autres.
Même si certains cordistes ont une formation initiale comme en maçonnerie, charpente ou peinture par exemple. Beaucoup apprennent sur le tas. Et ce n’est pas un souci. Personnellement, j’ai beaucoup appris sur le terrain, aux côtés de collègues plus expérimentés ou en intervenant pour des entreprises qui n’étaient pas spécialisées dans les travaux sur corde, mais qui avaient besoin de nos compétences pour réaliser certains travaux.
Un technicien cordiste doit aussi savoir apprendre vite : observer, écouter, tester, s’améliorer. Beaucoup de tâches sont transmises directement sur le terrain, entre collègues. On vous montre une fois, et à vous de jouer.
Autre point essentiel a mon sens, l’esprit d’équipe. Dans ce métier, on ne travaille jamais seul. Les interventions se font toujours en binôme a minima, voire en équipe. Il faut donc savoir collaborer, s’adapter aux autres et entretenir une bonne communication. Même quand la fatigue se fait sentir. La communication est aussi très importante.
Exemples de missions qu’un cordiste peut effectuer :
- Travaux de peinture (industrielle ou bâtiment)
- Maçonnerie
- Travaux sur éoliennes ou en milieu offshore
- Carottage pour passage de gaines ou tuyaux
- Pose et entretien de murs végétaux
- Vérification et maintenance de structures ou monuments historiques
- Lavage de vitre
- Pose d’échafaudage suspendu
- Soudure
- Création de via ferrata
- Covoyage et sécurisation de personnel non cordiste
- Nettoyage d’incinérateur à déchets
Et la liste est encore longue… Le métier de cordiste évolue sans cesse, avec de nouvelles techniques, de nouveaux outils spécifique aux travaux sur corde et Les entreprises de travaux en hauteur sont de plus en plus sollicitées pour effectuer de nouvelles tâches. C’est ce qui le rend cette profession aussi passionnant qu’exigeant.
Quelles certifications ?
Pour devenir technicien cordiste en France, Il faut, au minimum, être formé mais il est fortement recommandé d’être certifié. Plusieurs certifications permettent d’accéder au métier et de garantir une maîtrise des travaux sur corde. Ces certifications attestent du niveau de compétence et sont souvent exigées par les employeurs.
Voici les trois principales reconnues dans la profession en france :
Le CQP – Travailler sur corde
Le CQP travailler sur corde est l’une des formations les plus courantes en France. Elle existe en 3 niveaux :
- CQP initial
- CQP confirmé
- CQP superviser
Il y aura aussi le CQP OTC (organisation des travaux sur corde) et le CQP TPRN (technicien protection risque naturel). Pour en savoir plus.
Le CATC Superviseur
Moins répandu que le CQP, le CATC S se déroule sur deux ans en alternance pour les personnes qui ne sont pas cordistes. C’est la seule certification en France qui confère un niveau Bac+2. Un cursus très complet avec validation de modules métiers, tels que la maçonnerie, le module spectacle et plein d’autres. Pour en savoir plus.
L’IRATA – Une reconnaissance internationale
L’IRATA (Industrial Rope Access Trade Association) est une certification anglo-saxonne très valorisée à l’international. Elle comporte trois niveaux, du débutant au plus expérimenté :
- Niveau 1
- Niveau 2
- Niveau 3
Bien que l’IRATA soit surtout demandée à l’étranger (offshore, grands groupes internationaux), elle peut aussi être utilisée en France. Cependant, pour un niveau 1, il peut être plus difficile de trouver des missions locales qu’avec un CQP. Pour en savoir plus.
Quels statuts pour exercer le métier de cordiste en France ?
Le CDI ou CDD
Ce sont les statuts les plus courants pour les cordistes en France. Ils permettent d’intégrer une entreprise spécialisée dans les travaux en hauteur ou travaux sur corde et de bénéficier d’une certaine stabilité.
Le CDI convient parfaitement à ceux qui veulent évoluer au sein d’une structure à long terme.
Le CDD est souvent proposé pour des missions spécifiques, parfois liées à des chantiers temporaires ou saisonniers.
L’intérim
Très répandu dans le secteur, le statut intérimaire permet de travailler rapidement sur des missions variées, dans des environnements différents et dans toute la france. C’est un excellent moyen de se forger de l’expérience et de découvrir la diversité du métier de cordiste. Les missions peuvent aller de quelques jours à plusieurs mois.
Le statut d’auto-entrepreneur
De plus en plus de professionnels des travaux sur corde choisissent ce statut pour sa souplesse. Il permet de travailler pour différents clients, de fixer ses propres tarifs, et de mieux gérer son emploi du temps. Ce statut convient bien aux cordistes expérimentés, déjà bien implantés dans le réseau.
Le statut d’intermittent du spectacle
Plus rare, mais parfois utilisé dans le cadre de l’événementiel, le statut d’intermittent du spectacle peut concerner certains techniciens cordistes. C’est toutefois un statut très spécifique, avec des règles particulières.
Combien gagne un cordiste ? Salaire et conditions
La rémunération varie selon plusieurs critères : le statut professionnel (intérimaire, salarié en CDI, auto-entrepreneur), l’expérience, la zone géographique, et bien sûr les compétences techniques.
Le taux horaire moyen
En France, le taux horaire brut d’un technicien cordiste débute généralement autour de 12 €, et peut grimper jusqu’à 23 ou 24 € de l’heure pour les profils les plus qualifiés, notamment à Paris ou sur des chantiers complexes.
- En intérim, les taux varient souvent entre 12 € et 18 € de l’heure, avec une moyenne aux alentours de 13 à 14 €.
- En CDI, les salaires sont généralement plus stables, avec une moyenne autour de 17 € de l’heure, et des pointes possibles à 23/24 € selon les qualifications (CAP maçonnerie, couverture, etc.) et la localisation.
Primes et indemnités
Des primes et indemnités peuvent également venir compléter la fiche de paie, sans pour autant être considérées comme du salaire.
Par exemple, lors d’un grand déplacement, une indemnité forfaitaire est versée pour couvrir les frais de repas et d’hébergement pendant toute la durée du chantier.
- Congés payés
- Prime de fin de mission
- Indemnités kilométriques
- Paniers repas
- Grand déplacement (pour les chantiers éloignés)
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